Claude Pouillet
Clara Brue 2°8 - Janvier 2006
Biographie :
Né à Cusance dans le Doubs en 1790, mort à Paris en 1868.
Physicien français professeur à l'Ecole Polytechnique et Directeur du Conservatoire des Arts et Métiers.
Il retrouva les lois d'Ohm par la méthode expérimentale et introduisit la notion de force électromotrice et de résistance interne des générateurs.
Il a inventé de nombreux appareils de mesure : Boussole des sinus et des tangentes de Pouillet à cercle inclinant
- un pyromètre magnétique pour la mesure des températures
- un pyro-héliomètre avec lequel il fit les premières mesures de la constante solaire.
Il est aussi l'inventeur vers 1825 de la boussole des tangentes ancêtre du galvanomètre
dont un modèle est représenté ci-contre.
pour la mesure des forts courants :
Cet appareil permet de mesurer directement les intensités de courants en unités absolues. Il se compose d’une aiguille aimantée, mobile dans un plan horizontal, à l’intérieur d’un logement de protection possédant un cadran divisé en 360 degrés. Une deuxième aiguille de cuivre argenté est mobile avec la première, à laquelle elle est fixée et sert à repérer les déviations sur le cadran.
Perpendiculairement à son axe, est disposé, au centre, un cadre circulaire en laiton autour duquel est enroulé un fil conducteur isolé possédant plusieurs enroulements concentriques de longueurs différentes.
Chaque enroulement possède deux fils de sortie dont les extrémités aboutissent chacune à une borne d’arrivée du courant. À chaque enroulement, aboutissent par conséquent deux bornes où l’on recueillera la source de courant à mesurer.
Le cadre circulaire et le logement de l’aiguille aimantée sont foxés sur un pied qui peut tourner autour d’un axe vertical par rapport à une base fixe et horizontale, possédant un cadran gradué en 360 degrés. Un vernier solidaire de l’axe permet la lecture sur le cadran lorsqu’on effectue une rotation. L’ensemble du dispositif repose sur un pied tripode à vis calante.
Le circuit galvanométrique du cadran étant dirigé dans le méridien magnétique et par conséquent, dans le même plan que l’aiguille, on fait passer le courant jusqu’à ce qu’il coïncide avec le plan vertical passant par l’aiguille aimantée.
L'action directrice du courant s'exerçant perpendiculairement à celle de l'aiguille aimantée, le calcul démontre que l'intensité du courant est proportionnelle à la tangente de l'angle de déviation de l'aiguille aimantée, angle qui est égal à la rotation du cadre circulaire, et se mesure au moyen du vernier sur le cercle horizontal gradué.
L'angle de déviation étant connu, et par suite sa tangente, on en déduit l'intensité du courant puisqu'elle est proportionnelle à la tangente.
L’intensité du courant peut être également calculée à partir du sinus de l’angle de déviation et se trouve alors proportionnelle à sa valeur.