par Manon Coullet - 2nde 4 - janvier 2006.
INTRODUCTION
Thomas Young (1773-1829) était un personnage brillant. A l'âge de 15 ans il parle neuf langues dont le perse et l'arabe. A 21 ans il est élu à la Royal Society britannique. En 1800 il s'installe comme docteur en médecine, ce qui n'empêche pas sa curiosité d'être excitée par des questions très éloignées de la médecine. Il apportera notamment une contribution fondamentale au déchiffrage des hiéroglyphes égyptiens. Dans le domaine de la physique, il s'interesse à l'elasticité des milieux, à la propagation des sons et aux phénomènes lumineux. En particulier, il propose en 1807, dans un livre intitulé Course of Lectures on Natural Philosophy, une expérience qui depuis porte son nom: l'expérience des trous d'Young.
LA BIOGRAPHIE
Fils d'un marchand quaker, Thomas Young est un enfant précoce. Placé dans un pensionnat du Dorsetshire,à Compton, il s'intéresse à la littérature ancienne, aux langues étrangères et à la botanique. Cette dernière passion le pousse à réaliser son propre microscope sans autre guide que la description de l'appareil par B.Martin. Répétiteur du petit-fils d'un riche propriétaire de 1787à 1792, il entamepar la suite des études de médecine à l'université d'Edimbourg et les poursuit à Göttingen où il obtient son diplôme en 1795. Quatre ans plus tard, après avoir séjourné à Cambridge, Young s'installe à Londres. Il n'a alors que 26 ans lorsqu'il rédige son mémoire intitulé Outines and expériments respectingsound and light. Dans cet ouvrage, il soutient la théorie de la déformation du cristallin. En multipliant les expériences, Young arrive à démontrer que la courbure du cristallin peut se modifier afin de donner une netteté égale aux objets situés à des distances différentes.
Mais Young est avant tout connu pour ses recherches en optique. En 1807, après avoir enseigné la philosophie naturelle à l'institut royal, il publie Course of Lectures on Natural Philosophy and mechanical arts. Il explique le phénomène des interférences, observéà partir des irisations des bulles de savons. Ces études sur la lumière le conduisent également à inventer l'ériomètre qui permet de mesurer les dimensions d'objets très petits. Egalement égyptologue, c'est vers la même époque qu'il se penche sur la traduction de la Pierre de Rosette découverte en égypte par l'armée de Bonaparte et ramenée en Angleterre lors de sa défaite. Il découvre alors que les hiéroglyphes traduisent des sons et que les signes enfermés dans les cartouches sont des noms propres.
Ces travaux scientifiques ne l'empêchent pas d'exercer la médecine et il entre à l'hôpital Saint-Georges en 1811. Sept ans plus tard, il est nommé secrétaire du Bureau des longitudes et entame la rédaction de l' Almanach nautique. Il sera alors particilièrement blessé par les attaques que subira l'ouvrage et qui conduiront à la suppression du Bureau des longitudes. Il mourra alors peu de temps après d'une ossification de l'aorte.