La Terre est la troisième planète du Système Solaire. Avec la Lune, notre satellite naturel, elle constitue un couple exceptionnel dans le Système Solaire. Des 4 planètes telluriques, la Terre est la seule à avoir un satellite important. Mercure et Vénus n'ont pas de satellite. Mars a 2 minuscules lunes naturelles: Phobos (15 km de dimension) et Déïmos (8 km). Rien à voir avec la Lune et ses 3476 km de diamètre. Le système Terre-Lune est une planète double. La Lune n'est que 4 fois plus petite que la Terre dans son diamètre. La planète géante Jupiter, de diamètre 11 fois celui de la Terre et de masse 380 fois celle de notre planète, possède plusieurs satellites dont les 4 principaux, visibles avec des jumelles, ont des tailles comparables avec celle de la Lune.

 (N.A.S.A.)

Comparaison Terre-Lune et Jupiter-Io.

.Ce qui règle la vie des habitants de la Terre, y compris l'Homme, c'est la pesanteur, la chaleur et la durée du jour.

Sur la Lune nous pèserions 6 fois moins que sur la Terre, sur Jupiter 2,5 fois plus. C'est la masse et le diamètre de la planète qui régissent la pesanteur à sa surface. Des expériences réalisées en impesanteur, dans des satellites en orbite basse, montrent combien est importante la pesanteur ou son absence pour la croissance des végétaux, des tissus musculaires, des cristaux, pour la réalisation des alliages...

La Terre est à une distance peu variable du Soleil. A 150 millions de kilomètres, elle reçoit un flux solaire de 1350 W/m². Cette grandeur qu'on appelle la constante solaire peut être mesurée en dehors de l'atmosphère mais à proximité de la Terre grâce à des fusées qui peuvent faire l'expérience sur un récepteur totalement absorbant de 1 cm² par exemple et mesurer de combien il s'échauffe en une minute par exemple. L'expérience peut être pratiquée également à bord de ballons dans la haute atmosphère là où l'absorption par celle-ci est faible. Cette manipulation, simple en apparence, permet, si l'on connait la distance Terre-Soleil, de calculer la puissance totale émise par le Soleil et de  réfléchir sur la manière avec laquelle il produit son énergie.

Si on note C la constante solaire, la puissance totale émise par le soleil est:

La Terre, recevant 1350 W/m² de la part du Soleil, ayant un albédo de 30 % (pourcentage de flux renvoyé vers l'espace), aurait une température moyenne de -15°C, si elle n'avait pas son atmosphère jouant un effet de serre. A cette température l'eau ne pourrait pas être liquide et la vie n'aurait pas pu apparaître sur Terre. Notre atmosphère empêche une partie du rayonnement solaire reçu de retourner dans l'espace et l'effet de serre qu'elle provoque permet à la température moyenne de se maintenir à 15 °C. Nous gagnons ainsi 30°C mais l'effet de serre supplémentaire dont l'Homme est responsable par ses rejets industriels mérite quelque attention car il pourrait bouleverser à plus ou moins long terme l'équilibre de la planète pour peu que la température moyenne augmente de quelques degrés. En prenant les choses à l'envers, signalons que lors de la précédente grande glaciation, il y a 15 000 ans, la température moyenne de la Terre n'était que de 4°C inférieure à celle d'aujourd'hui. Une variation de 1°C est importante. Parmi  les gaz à effet de serre il y a le dioxyde de carbone, le méthane, les gaz "fluoro-carbonés". Pour ce qui est du dioxyde de carbone, les océans et la végétation en absorbent une partie et compensent les méfaits de l'Homme mais on ne sait pas exactement dans quelle mesure. Pour ce qui est du réchauffement mesuré et donc réel de la Terre, on ne connait pas, à plus ou moins grande échelle, le rôle du Soleil lui-même, le rôle des courants de convection dans le magma ni celui des courants marins. Au XVI^ème et au XVII^ème siècles, on a connu un mini-âge glaciaire et l'on voit nettement, sur des dessins de glaciers alpins, par exemple, qu'il faisait plus froid  Mais ce n'est, bien sûr, pas une raison pour oublier notre rythme de pollution de la planète. Un réchauffement a pour effet la fusion d'une partie des glaces terrestres et une dilatation différentielle de l'eau des océans. La montée des eaux serait catastrophique pour des régions comme la Camargue, par exemple, et pour une partie importante de la population mondiale laquelle vit principalement au bord de la mer.